Le développement des tout-petits : est-ce que tout se joue avant 7 ans ?
Le développement de l’enfant va de pair avec celui de son cerveau
Le cerveau fonctionne à plein régime jusqu’à 5 ans : période de construction essentielle qui mérite toute notre attention sur le plan de l’alimentation, du sommeil, des expériences vécues, du soutien offert, etc.
À la naissance, le bébé a environ 100 milliards de neurones. Ceux-ci ont pour fonction de recevoir et de transmettre les informations à travers le réseau de communication qu’est le système nerveux. Toutes les expériences vécues entre l’enfant et son environnement physique et humain lui permettent de créer ces connexions responsables de son développement. Sans la construction de ces circuits (connexions neuronales), le cerveau de l’enfant ne sait pas, ne connait pas et ne développe pas ou peu d’apprentissage. Un cerveau bien entraîné (stimulé) prépare l’enfant à sa vie, à ses relations, à ses habiletés sociales, à son langage, à ses réflexions, à s’adapter, à être empathique, etc. Bref, à devenir une personne autonome et prête à la rentrée scolaire.
(Équipe de Naître et grandir, 2015 et Florin, 2022)
Écouter la vidéo
L’incroyable cerveau des bébés – La maison des maternelles / LMDM; 2019, 20:11 minutes.
Des périodes critiques au développement
C’est entre 0-7 ans que les apprentissages sont indispensables, voir les plus intenses et les plus efficaces pour la maturation du cerveau. Cela correspond à une période critique pour le développement du cerveau où la plasticité cérébrale est à son plein potentiel. D’où l’importance de lui offrir un milieu stimulant, riche en apprentissage avec un environnement éducatif qui répond à l’ensemble du développement, et ce, pour chaque étape de la petite enfance.
(Bouchard, 2019 et Florin, 2022)
Les périodes critiques au développement sont des moments privilégiés au cours desquels les circuits neurologiques sont particulièrement réceptifs pour faire l’acquisition d’une multitude d’information. Ces périodes font exploser les apprentissages et ce, même sans les forcer.
(Bouchard, 2019 et Florin, 2022)
Avez-vous remarqué qu’il est vraiment plus difficile d’apprendre une nouvelle langue à l’âge adulte ? Votre réponse est certainement oui. Cela s’explique par la période sensible en bas âge des aires du cerveau responsable du développement langagier. Autrement dit, lorsque les périodes sensibles que l’on appelle aussi « périodes critiques » sont passées, les neurones et les connexions non stimulés seront détruits, c’est un phénomène normal que l’on appelle l’élagage. C’est ce qui explique qu’un enfant âgé entre 3 et 5 ans peut apprendre plusieurs langues lorsqu’on lui offre les conditions propices à l’immersion (fréquence quotidienne de la nouvelle langue), tandis que ce sera beaucoup plus difficile de faire cette acquisition pour un adulte. Voici d’autres exemples de l’effet des périodes sensibles/critiques au développement d’apprentissage pour le cerveau.
« En l’absence de ces stimulations, il se peut que certaines aptitudes ne se développent pas correctement, voire pas du tout, et aboutissent à des déficits ou à des handicaps. »
(Florin, 2022)
- Par exemple : un enfant rencontre sa période sensible au développement de la marche entre 10 et 18 mois. S’il ne marche toujours pas après cet âge, celui-ci éprouve un certain défi moteur qui nécessite une consultation avec le pédiatre.
- Autre exemple : « un enfant né sourd qui n’a pas eu d’implants cochléaire avant l’âge de 3 ans, n’arrivera ensuite jamais à entendre les sons de sa langue, car son cortex auditif ayant alors fini sa maturation sans avoir créée les connexions neuronales nécessaires à cette aptitude. »
(Florin, 2022)
L’importance de la stimulation précoce
La stimulation permet à l’enfant d’apprendre à marcher, à parler, à raisonner, à partager, à demander, à gérer ses émotions, à s’estimer, bref à connaître tout ce que l’on sait. Rien de tout cela ne serait possible sans notre cerveau qui peut créer des neurones et des connexions grâce à nos apprentissages.
Les réseaux de connexions entre les neurones s’affinent sous l’effet de facteurs biologiques, mais aussi sous celui des expériences vécues par l’enfant. Voilà toute l’importance de la stimulation précoce.
On dit que le cerveau des enfants de 0-5 ans est comme une éponge : il a la capacité d’apprendre une multitude d’information s’il est exposé à un environnement stimulant.
Le développement de l’enfant est un processus global et intégré
Le développement de l’enfant se construit de façon simultanée, graduelle et en continue entre les différents domaines : socioaffectif, moteur et sensoriel, cognitif, langagier et motricité fine. « Ils s’intègrent les uns aux autres pour former le développement global. »
(Bouchard, 2019, p.2)
Lorsqu’on stimule un domaine, il a bien souvent des impacts sur un ou plusieurs autres. Plus les activités sont riches en apprentissage et plus cela est vrai.
Le développement, étape par étape
Bien que chaque enfant est unique et évolue à son rythme doté d’avancé rapide, de stagnations et de régressions, bien que celui-ci suit une certaine séquence universelle du développement de l’enfant. Il évolue en âge développemental qui peut différer de l’âge chronologique, ce qu’on appelle : l’écart développemental. « Connaître le développement de l’enfant permet d’éviter que des déficits s’installent… »
(Florin, 2022)
0 à 18 mois | L’attachement, les prérequis à la communication sociale (l’enfant cherche la relation), le développement sensoriel/moteur et la permanence de l’objet. Entre 0-18 mois, l’enfant est dépendant de l’adulte. Établir une relation significative est un enjeu majeur pour lui. Celui-ci construit son premier schéma relationnel entre 0-24 mois : l’attachement. Plus l’adulte répond aux besoins de son enfant avec constance, bienveillance et affection, plus l’enfant se sentira sécurisé. |
18 à 24 mois | L’attachement, la phase du « NON », l’égocentrisme infantile, le développement des sons, du vocabulaire et de la régulation sensorielle. Entre 18-24 mois, l’enfant peut se sentir en sécurité avec des figures d’attachement primaires (papa, maman) et secondaires (famille et personnel éducateur). Il oscille entre son désir d’autonomie et son besoin de revenir à sa base de sécurité. Cerveau trop jeune pour gérer ses émotions et se mettre dans la peau de l’autre. Stade de l’égocentrisme normal et début de la phase du non : s’opposer pour s’affirmer. |
2 à 3 ans | La fonction symbolique : l’imitation, la reproduction de symboles par le jeu symbolique et le dessin, l’explosion du langage et le développement des habiletés sociales. Entre 2-3 ans, l’enfant continue de s’opposer et de vivre des émotions avec une grande intensité. Il est toujours au stade de l’égocentrisme infantile : il croit que l’on pense comme lui. Plus il acquiert le langage et moins il fait de crises. Il imite ses pairs par recherche d’interaction. Le jeu symbolique est présent et nécessaire. |
3 à 4 ans | La connaissance de soi, la gestion de soi, les habiletés sociales, les jeux associatifs, les habiletés conversationnelles et les fonctions exécutives. Entre 3-4 ans, l’enfant a la capacité de se séparer facilement de ses parents et de mieux contrôler ses émotions et de gérer ses frustrations. Sa flexibilité mentale lui permet de s’adapter aux changements et d’accepter, de plus en plus, les idées des autres. Il est à l’étape de converser avec ses pairs et d’élaborer ses jeux de rôles. |
4 à 5 ans | Accepter les règles, distinguer les bons des mauvais comportements, collaborer à la vie de groupe, freiner ses actions, la prise du crayon et du ciseau. Entre 4-5 ans, l’enfant peut faire des demandes, suivre des règles, accepter de se faire dire non, de partager, de gérer ses frustrations et de prendre la place qui lui revient dans le groupe. Il a plusieurs intérêts de jeux et élabore ses jeux de rôles plus de 20 minutes. Il collabore davantage avec ses pairs et trouve des solutions pour régler ses conflits. Il a maintenant accès à l’empathie (considérer le point de vue de l’autre.) |
5 à 6 ans | La motivation et la persévérance à la tâche, plus grande conscience de ses forces et de ses limites, meilleure coordination entre les gestes, découpe des formes complexes et reproduit des bonshommes complets et parfois habillés. Entre 5-6 ans, l’enfant ne comprend pas la notion de temps avec précision. Il a la capacité à faire des réflexions et à comprendre les étapes pour atteindre un but. Il a besoin de dépenser son énergie physique avec plus d’intensité et au moins une heure par jour. |
Sources tirées de : | Canva https://theplab.net/content/uploads/2015/12/20_months_old.jpg https://th.bing.com/th/id/R.f4e1a6b2053049eddaa61dd076a8235e?rik=Ok9OuPb%2ftxOIxg&riu=http%3a%2f%2fcache.famili.fr%2fdata%2fphoto%2fmh600_c18%2f7da4211530rnelle.jpg&ehk=JYDopRFWqEwaAluLlAteb9W2EbUZGMbDrDC0k5CBmC0%3d&risl=&pid=ImgRaw&r=0 https://armprom.online/wp-content/uploads/2019/12/124-800×500.jpg https://handicap-agir-tot.com/wp-content/uploads/2018/09/enfant-3-ans-resized-1024×683.jpg https://imgix.bustle.com/2017/4/4/b22d7f14-1963-404f-8a75-56a9ac63d731.jpg?w=1200&h=630&fit=crop&crop=faces&fm=jpg |
Des conditions gagnantes pour le développement de l’enfant
L’influence de la grossesse est à considérer. Puisque le cerveau de l’enfant commence à se former à ce moment-là et qu’il est déjà sensible aux stimuli qu’il ressent de sa mère et de certains sons et voix qu’il entend. Il est donc important pour la mère de prendre soin de sa grossesse et de mettre en place les conditions pour son bien-être physique et psychologique: bien dormir, bien manger, se détendre, recevoir du soutien de son entourage, etc.
L’interaction à son environnement : la manipulation d’objets, les jeux, les promenades, la lecture, la musique, le partage d’idées, et d’émotions, comme les rires que l’on suscite chez lui, nourrissent son cerveau et l’aident alors à grandir en bonne santé physique et mentale. Tout en le protégeant de potentiels déficits développementaux qui pourraient provoquer des troubles plus ou moins graves. C’est finalement un environnement sécurisant, par des adultes qui répondent à ses besoins, qui lui permettra d’avoir confiance et d’explorer son environnement, condition à l’optimisation de ses apprentissages.
(Salthun-Lassalle, B. 2022)
Dès que l’enfant interagit avec son environnement, il apprend.
La répétition est indispensable pour spécialiser ses circuits neuronaux.
Le sommeil est nécessaire pour la santé physique et psychologique et est doublement important pour l’enfant. Il favorise le développement des circuits neuronaux et sa consolidation. Il permet à l’enfant de mémoriser les apprentissages qu’il fait et l’hormone de croissance libérée durant le sommeil qui favorise sa croissance. Un enfant qui manque constamment de sommeil risque d’être moins réceptif aux stimulations de son environnement.
(Hygiène du sommeil pour l’enfant de 2-12 ans. (2018). hôpital Ste-Justine).
Lire la capsule-parents : « Le sommeil, un apprentissage à transmettre. »
« Quel que soit l’âge de l’individu, l’alimentation est fondamentale pour la santé du cerveau. Avant la naissance, les nutriments que reçoit l’embryon régulent de façon spectaculaire la prolifération (multiplication rapide) des neurones.» L’alimentation – Fédération pour la Recherche sur le cerveau
Selon Cyrulnic, 2022, les adultes autour de l’enfant doivent se mettre en action pour développer la niche sensorielle de l’enfant. On dénote clairement les effets de celle-ci dès l’âge de 3 ans. Entre autres, les enfants qui ont été bien entourés ont un vocabulaire de plus de 1000 mots, alors que les enfants provenant de niche sensorielle appauvries ont développé moins de 200 mots, soit par manque de stimulation ou de facteur familiaux stressants.
Voici les 3 actions à considérer pour la construction de la niche sensorielle de l’enfant :
- Mettre en place les conditions à une grossesse le moins stressant possible.
- Après la naissance, créer un environnement stimulant pour l’enfant, notamment par la sécurité affective, le temps de qualité à l’écouter et à jouer avec lui.
- Communiquer, parler et converser avec l’enfant. À partir du moment où l’enfant communique ses besoins et qu’il parle, une diminution des crises se fait valoir, ainsi qu’une augmentation des interactions.
Des facteurs qui nuisent au développement du cerveau
« L’exposition précoce à des expériences négatives – stress, adversité, malnutrition, maltraitance… – entraîne parfois un retard de développement ou des troubles plus tard dans la vie. »
(Florin, 2022, p.35)
- Un stress chronique en bas âge endommage les circuits neurologiques, conduisant à des problèmes de comportements et d’apprentissage à plus long terme.
- Les émotions maternelles se transmettent presqu’automatiquement au bébé (à l’échographie, le cœur du bébé s’active en même temps que celui de la mère).
- Lorsque l’hormone du stress (cortisol et catécholamines) est au-dessus d’un certain seuil, c’est-à-dire un stress chronique et en continu, il traverse le placenta jusqu’au liquide amniotique que le bébé avale en continu.
Écouter la vidéo
Le stress 12. Quel est impact sur le cerveau de l’enfant (2016), 2:18 minutes.
Les écrans nuisent significativement au développement du cerveau des enfants et ont des répercussions sur l’ensemble du développement. Comme les écrans ont l’effet d’ « hyperfocus » chez l’enfant, celui-ci se retrouve dans une bulle qui le coupe totalement de son environnement et des interactions : 2 conditions essentielles au développement du cerveau.
« Plus on laisse un jeune enfant seul face à un écran, plus on retarde son apprentissage de la langue. Dans des cas extrêmes, on observe des retards presque autistiques : même s’ils ne sont pas réellement touchés par un trouble du spectre autistique, d’origine neurodéveloppemantale, les enfants manifestent une incapacité à interagir qui lui ressemble. »
(Cyrulnic, 2022, p. 47)
Écouter la vidéo
Pourquoi les écrans sont-ils dangereux pour les enfants de moins de 5 ans (2019) 2:24 minutes.
« Un enfant manquant de stimulation risque de vivre des déficits neurologiques importants qui le suivront toute sa vie. » tirée de L’importance de la stimulation afin de contribuer au développement neurologique chez l’enfant – SANTÉ ET BEAUTÉ – Activités physiques – Estrieplus.com – Le journal Internet
Le jeu favorise le développement du cerveau
Bien plus qu’un passe-temps, qu’un objet, qu’un scénario, que l’aspect divertissement, le jeu est une source de stimulation qui influencent les circuits neuronaux du cerveau. « Le jeu favoriserait le développement cérébral tôt dans la vie.
(Hassinger-das, Hirsh-Pasek et Golinkof, 2017)
En retour, cette maturation neurologique influe sur les autres domaines du développement. Puisque l’enfant s’y engage pleinement, le jeu est un contexte riche d’apprentissage. »
(Bouchard, 2019, p. 39-41)
- Le jeu construit la personnalité de l’enfant et ses savoirs en expérimentant, en élargissant ses intérêts, en transformant les objets en d’autres fonctions, en manipulant et en découvrant de nouvelles stratégies.
Lire la capsule-parents du CPE Les Marmousets : « Jouer…bien plus qu’un jeu » - Le jeu favorise la socialisation par l’interaction avec ses pairs en faisant des demandes, des compromis, des négociations et des résolutions de conflit.
- Le jeu est un facteur de motivation grâce au plaisir exprimé, aux rires et aux élans d’action qui le font constamment bouger.
- Le jeu permet l’extériorisation de l’état affectif en exprimant ses émotions par des scénarios symboliques qui peuvent résoudre des difficultés de la vie réelle.
La stimulation commence à la maison avec la famille
Le premier responsable du développement de l’enfant est certainement sa famille.
(Ministère de la famille, 2019)
« De la naissance à 6-7 ans, toutes les étapes du développement se vivent et s’inscrivent dans l’univers social des enfants, qui ne cesse de s’élargir, au-delà du premier contexte de vie des parents ou autres preneurs de soins. »
(Florin, 2022., p.36)
Des parents qui offrent à leur enfant un milieu paisible et sécurisant, qui répondent à leurs besoins, qui prennent le temps pour jouer avec eux, qui s’intéressent à leurs intérêts, qui les écoute, qui les encourager, etc. Bref, des parents aimants qui donnent du temps de qualité offrent des conditions gagnantes au développement de leur enfant.
- Pour son développement neurologique, le parent doit stimuler le système nerveux de l’enfant, c’est-à-dire : stimuler l’ensemble de son développement par le jeu.
- La stimulation investie en amont entre le personnel et les parents permet une cohérence nécessaire au développement des habiletés de l’enfant.
L’enfant est l’acteur principal de son développement, mais il a besoin de soutien de sa famille pour optimiser ses apprentissages, pour être motivé à apprendre, pour persévérer, pour enrichir ses idées, etc.
Le milieu de garde contribue à compléter le travail des parents.
Le CPE Les Marmousets, un service de garde de qualité éducative
Au centre de la petite enfance (CPE) Les Marmousets, nous entrons dans un univers de qualité bâti sur mesure pour l’enfant. Un monde où il peut évoluer, s’amuser, découvrir et apprendre par le jeu. Toutes les énergies sont jointes pour créer un milieu de vie agréable et stimulant pour l’enfant avec un riche programme éducatif.
Dans l’ensemble, les enfants sont répondus à leurs besoins de bien-être, de santé et de sécurité ; tout en considérant leurs différences et leurs ressemblances : leur unicité. C’est un milieu propice au dépistage et à la prévention des difficultés reliées au développement. La perspective d’une pédagogie d’inclusion pour tous est mise de l’avant, autant que possible pour le mandat d’un service de garde.
Le CPE est un lieu privilégié qui permet à l’enfant d’évoluer à son rythme dans tous les domaines de son développement : socioaffectif, sensoriel, moteur, cognitif et langagier. La vie de groupe est favorisée par l’entraide, l’ouverture aux différences, la construction d’une estime positive, le développement des habiletés sociales et la sensibilité à l’autre.
L’enfant accueillit au CPE Les Marmousets, peut se familiariser progressivement avec un milieu d’apprentissage, en dehors de sa famille, et développer les habiletés qui l’aideront à mieux réussir à l’école. Le service de garde est un milieu de vie où les parents, le personnel et les enfants forment une famille élargie. (Programme éducatif du CPE Les Marmousets, 2021, p.4)
GRANDIR, S’ÉPANOUIR…
Consultez le programme éducatif ici.
L’importance des actions éducatives en réponse aux besoins développementaux de l’enfant
Les étapes | Collaborer en amont entre les parents et le personnel éducateur |
1. Observer, analyser | ➮ Les parents rapportent au CPE les intérêts, les forces, les défis, les anecdotes vécues à la maison, etc. ➮ Le personnel éducateur observe régulièrement où se situe l’enfant dans chaque domaine de son développement. Il utilise l’agenda et le portrait périodique pour écrire ses observations. |
2. Planifier, organiser | ➮ Les parents assistent à la réunion de début d’année pour comprendre ce qui est mis en place tout au long de l’année dans le groupe de son enfant. ➮ Les parents assistent aux 2 réunions annuelles pour parler du portrait périodique de son enfant : ses forces, ses défis, ses besoins et des recommandations. |
3. Action éducative : stimuler, et intervenir | ➮ Les parents jouent avec leur enfant et interviennent auprès d’eux. Ils tiennent compte des objectifs et recommandations qui se trouvent dans l’agenda et dans le portrait périodique. ➮ Le personnel éducateur anime des activités en lien avec les intérêts et les besoins développementaux. ➮ Pour certains parents, il est nécessaire d’appliquer le plan de stimulation remis par le CPE ou par d’autres spécialistes. |
4. Réfléchir à ses actions | ➮ Les parents ajustent leurs actions selon l’évolution et les besoins de leur enfant. Ils partagent leurs réflexions et questionnements avec le personnel du CPE. ➮ Le personnel éducateur révise les besoins des enfants et ajuste les moyens mis en place au besoin. ➮ Le personnel éducateur échange régulièrement avec la direction et la pédagogue pour enrichir ses interventions, ses activités et pour mieux comprendre les besoins de l’enfant. |
En conclusion
- Toutes les expériences vécues par l’enfant lui permettent de développer son cerveau.
- Les périodes critiques du développement sont des moments privilégiés au cours desquels les circuits neurologiques sont particulièrement réceptifs.
- Des conséquences de déficits ou de handicaps sont possibles lors d’un manque de stimulation, particulièrement après les périodes critiques.
- Le cerveau de l’enfant fonctionne à plein régime jusqu’à 5 ans : la stimulation précoce est indispensable et le jeu est l’outil de premier choix.
- Le développement de l’enfant comprend différents domaines : socioaffectif, moteur et sensoriel, cognitif, langage et motricité fine. Il y a certaines étapes qui sont universelles.
- La grossesse, le sommeil, l’interaction avec l’environnement, l’alimentation et la niche sensoriel sont des facteurs qui influencent le développement du cerveau de l’enfant.
- Le stress chez la mère, les écrans et le manque de stimulation nuisent au développement du cerveau de l’enfant.
- Des parents qui se mobilisent en partenariat avec un CPE de qualité éducative contribuent à optimiser le plein potentiel de l’enfant.
- Le processus de l’intervention éducative est une démarche qui contribue à mettre en place des actions éducatives qui répondent aux besoins de l’enfant.
Ressources pour les parents : des idées de livres sur le développement de l’enfant, ainsi que la stimulation par le jeu
Médiagraphie
Bouchard, C (2019). Le développement global de l’enfant de 0 à 6 ans en contexte éducatif, 2ième édition. Presses de l’université du Québec.
Centre de la petite enfance CPE Les Marmousets. (2021) Programme éducatif.
Cyrulnic, B. Il faut enrichir les niches sensorielles de l’enfant. De 0 à 7 ans, les étapes clés du développement. Cerveau & Psycho.
Équipe de Naître et Grandir. (2015). Le développement du cerveau de 0 à 12 mois.
Équipe de Naître et Grandir. (2015). Le développement du cerveau de 1 à 3 ans.
Équipe de Naître et Grandir. (2015). Le développement du cerveau de 3 à 5 ans.
Équipe de Naître et Grandir. (2016). Le développement du cerveau après 5 ans.
Équipe de Naître et Grandir. (2016). La stimulation précoce par le jeu.
Florin. A. (2022). Grandir jour après jour. Les 3000 premiers jours. De 0 à 7 ans, les étapes clés du développement. Cerveau & Psycho.
Lacombe, M. L. (2018). Hygiène du sommeil pour l’enfant de 2 à 12 ans. Information sur le sommeil destiné aux parents. CHU Sainte-Justine, Le centre hospitalier universitaire mère-enfant, Université de Montréal.
MFA. (2019). Programme éducatif Accueillir la petite enfance. Gouvernement du Québec.
Salthun-Lassalle, B. (2022). Les 3000 premiers jours. De 0 à 7 ans, les étapes clés du développement. Cerveau & Psycho.
©️ 2021-2023 Caroline Venne, consultante et pédagogue spécialisée en petite enfance | Centre de la petite enfance Les Marmousets
*** Toute reproduction par quelques moyens que ce soit est formellement interdite sans l’autorisation de la direction du CPE Les Marmousets. ***