Le langage au service de la pensée et des
interactions 

Source : Canva

Communiquer, c’est partager et interagir

Communiquer est un mot qui vient du latin, soit « communicare », qui veut dire : partager. La communication signifie, transmettre un message (la pensée) consciemment ou inconsciemment de façon verbale ou non verbale, par les gestes, les signes, les expressions faciales et celles du corps. La communication sociale est un besoin humain essentiel et universel, naturellement encrée dans un contexte socioculturel; bien que des règles de communication et d’interaction varient d’un groupe de personnes, d’une culture à un autre. (Laval, 2019 et Additio, 2022).

Selon Vygotski, théoricien du développement cognitif (intellectuel) et socioculturel, le langage se développe chez l’enfant grâce à son intention de communiquer, d’entrer en relation avec son entourage. Cela implique une intention (pourquoi) d’interagir avec l’autre et la façon (comment) d’arriver à transmettre notre message de façon efficace. Le langage n’aurait qu’un seul but, soit celui de communiquer. Pour lui, c’est principalement le langage qui permet de développer l’intelligence. (Vygotsky in Institut numérique, 2014.; Fréchette & Morissette, 2018.; Laval, 2019).

La communication se développe dès la naissance, à condition…

Dès sa naissance, votre bébé peut percevoir une variété de sons qui se rattachent à l’ensemble des langues parlées. C’est entre 10-12 mois qu’il pourra davantage discriminer les sons de sa langue maternelle, à force de l’avoir entendue. (Bergeron-Gaudin, 2020)

Bien qu’il ne soit pas encore habileté à reconnaître les mots, il veut communiquer. Les premières conditions gagnantes à l’éducation du langage se trouvent en la disponibilité des parents de créer un environnement propice à l’échange et aux interactions entre eux et leur bébé. En lui offrant des sourires, en maintenant un contact visuel (un regard franc), en donnant de l’affection, en lui prodiguant des soins et en lui parlant très souvent, vous favorisez naturellement l’intention de communiquer chez votre enfant, ingrédient essentiel à l’apprentissage du langage.

Écouter la Vidéo :
Interagir avec bébé (2020). Bergeron-Gaudin, M-E. Naître
et grandir. 1 minute.

Les précurseurs à la communication se
développent dès la première année

Les précurseurs à la communication se développent durant la première année du poupon. Grâce aux échanges privilégiés qu’il partage avec ses parents et les autres personnes de son entourage, le jeune bébé pratique les bases de la communication, soit les précurseurs. Ceux-ci sont à l’origine du langage. (Lahey, 1988).

Signaux d’alarme lorsque ces précurseurs sont peu ou pas développés chez votre enfant : le contact visuel, l’attention conjointe, le tour de rôle, les demandes en signes/gestes et en mots, l’imitation gestuelle et verbale

Écouter la Vidéo :
Dis-moi, pourquoi parler à un bébé ? (2018). 2 minutes.

Des conséquences aux défis de la communication
sociale :

Si votre enfant a développé son langage, mais qu’il éprouve des défis de la communication sociale, une évaluation orthophonique est recommandée.

Si votre enfant parle à la maison, mais reste muet dans d’autres contexte, comme en service de garde (CPE), il serait recommandé de consulter une orthophoniste.

Le développement du langage

Bien qu’il soit possible d’apprendre toute la vie, il est à noter que la période sensible où le cerveau est encore plus disponible à développer plusieurs compétences, dont celle du langage, s’acquiert principalement entre 0 et 5 ans. Le développement langagier s’effectue par étape, soit le babillage, les mots, les phrases et la maîtrise de la grammaire.

Le langage permet aux gens d’échanger entre eux sur différents sujets, de donner leurs opinions et de transmettre leurs idées à travers leurs pensées exprimées en paroles et en conversations. « Nous souhaitons que le langage de votre enfant soit suffisamment perfectionné pour qu’en vieillissant, il puisse traduire sa pensée en mots. » (Desmarais, 2010)

Les mots et les phrases que nous produisons pour parler sont les instruments de la langue qui sert à communiquer.

Le langage comporte 2 volets et 3 composantes :

Selon Desmarais, 2010, la compréhension (volet réceptif) se développe dès la première année de l’enfant et il précède l’expressif (volet expressif). Avant même d’enregistrer le sens du monde, soit le volet réceptif, il est important de bien entendre avec ses oreilles et que l’enfant porte attention à son environnement, à ce qu’on lui dit, pour éventuellement l’enregistrer comme information.

Puis, pour s’exprimer avec des mots et des phrases, l’enfant doit aller chercher les informations dans sa mémoire, se servir des connaissances apprises, associer les connaissances entre elles, accéder au vocabulaire appris, comprendre les différents contextes lorsqu’on a à parler et même déduire certaines informations qui n’ont pas été clairement dites. Toutes ces aptitudes se développent dès les premières années de l’enfant.

Les 3 composantes du langage : le modèle de Bloom
et Lahey (1988)

Selon le modèle de Bloom et Lahey, le langage comprend 3 composantes essentielles et tous indispensables pour l’apparition du langage parlé. Chaque composante se développe de façon individuelle vers 12 mois, puis celles-ci agissent en synergie pour enrichir le contenu et l’expression linguistique.

Source :

Ce que signifient les 3 composantes en langage

1. FORME du langage

➮  C’est comment on parle.
➮  Phonologie / articulation : production des sons et utilisation efficace des organes de la phonation ( cordes vocales, joues, langue, dents, lèvres, etc.)
➮  La morphologie / syntaxe : combiner des mots pour former des phrases.

2. CONTENU du langage

➮  C’est le SENS du langage, la signification (sémantique) du vocabulaire, la compréhension des concepts, des questions, des consignes, etc.
➮  C’est de quoi on parle (vocabulaire utilisé et idées transmises)
.

3. UTILISATION du langage : communication sociale

➮  C’est pourquoi on parle.
➮ C’est l’intention de communiquer, d’utiliser son langage à des fins sociales (pragmatique).

➮ C’est d’ajuster sa communication verbale et non verbale (expressions faciales et gestes) selon le contexte.
➮ C’est de respecter les règles de conversation : prendre son tour de parole, rester dans le sujet ou le changer au besoin.
➮ C’est de tenir compte de l’espace de l’autre quand on lui parle, le fait de respecter sa « bulle ».
➮ Saluer, demander, informer, raconter

Pour mener à terme une conversation adéquate, soutenue et intéressante, l’enfant doit apprendre certaines règles de la communication.

Les étapes du développement langagier

Développement du langageConsulter une orthophoniste si votre enfant se situe dans cette colonne
De la naissance à 6 mois➮ Il émet des sons (cris, pleurs) selon la situation : faim, inconfort, etc. 

➮ Il porte attention à la voix, surtout celles de ses parents. Il se tourne quand il les entend parler.

➮ Il s’amuse à gazouiller : « aaa…, iii… ».

➮ Il pousse des cris de plaisir.
6 mois à  1 an➮ Il babille : « bababa…, mamama… »

➮ Il localise l’origine des sons qu’il entend.


➮ Il réagit à l’appel de son prénom.


➮ Il utilise des gestes pour se faire comprendre : pointe du doigt un objet,
tend les bras, etc.


➮ À la demande, il montre l’image d’un objet connu.
À 1 an
➮ Produit peu ou pas de son (vocalise, babillage).

➮ Ne répond pas à son prénom.

➮ Ne reconnaît pas des objets familiers nommés.

➮ Ne pointe pas.



1 à 2 ans➮ Il dit ses premiers mots.

➮ Il comprend des demandes simples. 


➮ Il démontre qu’il reconnaît 40-50 mots.


➮ Il répète des mots ou des bouts de phrases.


➮ Il imite le son des animaux, des transports, etc.


Vers 18 mois, il dit + de 50 mots, peut combiner 2 mots ensemble et jouer à faire semblant.
À 2 ans
➮ Comprend peu les mots familiers.

➮ N’imite pas les bruits et les sons.

➮ Ne produit que quelques mots intelligibles :
difficile de le comprendre.


➮ Dit moins de 40 mots.

➮ Ne fait pas de combinaisons de 2 mots.



2 à 3 ans➮ Sa production de mots s’accélère de façon fulgurante (explosion du
langage).


➮ Vers 2 ans, il connaît environ 200 mots et peut en dire 100.


➮ Vers 3 ans, il dit environ 500 mots, mais il en comprend plus.


➮ Vers 2 ans, il produit des phrases de 2 mots.


➮ Vers 2 1/2 ans, il produit souvent des phrases de 2 mots.
et parfois de 3 mots.


➮ Vers 3 ans, il produit couramment des phrases de 3 mots.


➮ Il commence à utiliser des pronoms et des formes négatives.


➮ Il comprend des consignes de plus d’un élément (« Prends ton verre et apporte-le à maman »).
À 2 1/2 ans
➮ Ne comprend pas les questions à choix et « Qu’est-ce que c’est ? »

➮ Ne peut pas suivre des consignes simples en contexte.

➮ N’est pas compris par ses parents et le personnel éducateur.

➮ Dit moins de 100 mots.

➮ Produit peu/pas de phrases de 2 mots.


À 3 ans
➮ Produit peu/pas de phrases de 3 mots.

➮ Ne comprend pas les consignes simples sans gestes.

➮ Comprend peu/pas les questions simples
.

➮ Ne reconnaît pas les objets familiers.
3 à 4 ans➮ Il utilise le langage pour faire des blagues, taquiner, faire semblant
et faire longues conversations avec les autres.


➮ Il fait des phrases complètes de 4 mots et +.


➮ Son articulation est suffisamment claire pour se faire comprendre des gens moins familiers.


➮ Il utilise des articles, des adjectifs, des adverbes.


➮ Il comprend des demandes à 3 consignes.


➮ Son vocabulaire compte plus de 1000 mots.

➮ Il connaît plusieurs chansons enfantines.

➮ Il pose des questions.
À 4 ans
➮ Répète des questions sans y répondre.

➮ Ne comprend pas les questions qui font référence à un événement
passé.          

➮ Répond aux questions hors contexte.

➮ A de la difficulté à comprendre les notions spatiales (sur, dans, sous,
etc.), à reconnaître et à nommer les couleurs.

➮ S’exprime avec des phrases de styles télégraphiques (ex : « papa
manger gâteau »).

➮ Cherche souvent ses mots.




4 à 5 ans➮ Il maitrise la structure fondamentale de la langue.

➮ Son vocabulaire s’étend à 2000 mots.

➮ Il comprend et pose beaucoup de questions, incluant les questions: «
Pourquoi ? Comment ? Quand ? »

➮ Il peut parler d’une longue histoire qui lui a été lue ou invente ses
propres histoires.

➮ Il comprend les consignes complexes.


➮ Il utilise des phrases complètes de 4 à 8 mots.

➮ Il est facilement compris par les autres.
À 5 ans
➮ A de la difficulté à répondre aux questions ouvertes : pourquoi,
comment

➮ A de la difficulté à suivre des consignes longues et complexes.

➮ Fait souvent des commentaires inadéquats, a un discours incohérent.

➮ Ne produit pas de phrases complexes comprenant 2 parties : (ex : « Le
garçon pleure parce qu’il s’est

fait mal »).




Ces grilles sont triées de l’hôpital de Montréal pour enfants et de l’hôpital Sainte-Justine.

Télécharger la grille de développement de l’hôpital Sainte-Justine.

Télécharger la grille de développement de l’hôpital de Montréal.

Les spécialistes du développement langagier

L’audiologiste

C’est une profession paramédicale qui évalue, traite et rééduque les troubles de communication liés à l’audition, complétant le travail de l’orthophoniste.

L’orthophoniste

C’est le professionnel qui s’occupe de l’évaluation et du traitement des troubles de la communication liés à la voix, à la parole et au langage oral et écrit, ainsi que des troubles de la déglutition et de motricité bucco-faciale.

Des ressources pour l’évaluation et la stimulation en langage

La boite à paroles 438-771-7997

https://www.laboiteaparoles.com/
Voxlingue514-467-9132

https://www.voxlingue.com/
Centre de la fluidité verbale de Montréal514-489-4320

https://fluiditemontreal.com/professionnels/services-devaluation/
La clinique MultiSens514-375-0526

https://cliniquemultisens.com/contacts/

Notons que la plupart des assurances de travail couvrent une partie des frais de ces professionnels.

Les impacts des écrans sur le développement langagier 0-5 ans

Les écrans font partie intégrante de la réalité des foyers d’aujourd’hui. En effet, la télévision, l’ordinateur, la tablette et les cellulaires sont omniprésents dans les familles. Il y a donc une grande accessibilité pour nos tout-petits d’être en contact avec les écrans. Selon la Société canadienne de pédiatrie (2022), le temps d’écran chez les 0-5 ans a augmenté depuis la pandémie. Une étude révèle que les enfants de 2 ans passeraient en moyenne 2,4 heures par jour devant un écran et ce temps passerait à 3,6 heures par jour à 3 ans. À 5 ans, ce serait plutôt 1,6 heure par jour (Naitre et Grandir, 2023). Plusieurs autres habitudes d’écoute chez les jeunes enfants ont aussi été relevées par un article de la Société canadienne de pédiatrie. En effet, presque tous les enfants du Canada sont déjà exposés à des écrans à l’âge de deux ans (Carson et al., 2013), et seulement 15 % des enfants canadiens de 3 à 4 ans satisfont aux directives préconisant moins d’une heure par jour de temps d’écran (Carson et al., 2020). Même avant la COVID-19, l’utilisation moyenne des écrans déclarée par les parents atteignait 1,9 heure par jour dans ce groupe d’âge (Garriguet et al., 2016).

Les recommandations gouvernementales canadiennes toujours à jour sont de zéro temps d’écran avant 2 ans et maximum 1 heure par jour entre 2 et 5 ans (Société canadienne de pédiatrie, 2022).

Les études observent de nombreux impacts sur toutes les sphères de développement de l’enfant. Le langage n’y fait pas exception :

Les demandent en orthophonie ont doublés depuis 2021. Comme les services ne fournissent pas à la demande, le temps d’attente pour une consultation s’allonge.     Les retards augmentent, ce qui fragilise la réussite des enfants, dès le début de leur scolarisation.

(Desrosiers, 2023)

D’autres conséquences des écrans sur le développement de l’enfant

Selon la pédiatre, Dre Pellerin-Leblanc, il y aurait aussi une augmentation de consultations pour le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et pour les troubles d’opposition. Le fait est qu’un enfant qui est devant un écran est exposé à des bruits et souvent à plusieurs fenêtres ouvertes en même temps (sur les écrans). Cela nuirait au développement de l’attention, de la concentration pour cause d’hyperstimulation et d’hypervigilance qu’ont les écrans sur les enfants. Parmi les conséquences que cela crée dans leur cerveau, ceux-ci ne seraient pas bien dans un environnement calme, arriverait peu ou pas à créer ses jeux imaginaires, à s’investir à des jeux, à se détendre avant le sommeil, à contrôler ses émotions et son impulsivité, à être en bonne santé, à trouver de l’énergie, à se faire des amis/es, etc. (Naître et grandir 2023)

Rappels importants concernant les écrans :

Source : Canva

Respecter les recommandations gouvernementales n’est pas sans effort, c’est vrai. Cependant, les bienfaits sur le développement de votre enfant à une limitation du temps d’écran seront considérables. Voici les conseils pour atteindre cette recommandation :

  • Respecter le temps d’écran, soit zéro pour les 0-2 ans, 1h/jour pour les 2-5 ans et 2h/jour pour les 6 ans et plus.
  • Placer un cadre d’utilisation défini à l’avance : définir le temps à l’avance, mettre une minuterie et gérer les frustrations sans céder votre consigne.
  • Prioriser les jouets et les jeux réels : jouer avec votre enfant.
  • Lorsque votre enfant est devant l’écran, l’accompagner et porter attention aux contenus (violence, contenu éducatif …).
  • Retirer les écrans et les technologies de la chambre à coucher (favoriser le sommeil et le repos).
  • Éviter les écrans au moins 1 heure avant le coucher : la lumière des écrans inhibe (nuit) la mélatonine (hormone de l’endormissement).

Aucun écran ne remplace les interactions sociales.

Les interactions que vous offrez à votre enfant sont les meilleures sources de stimulation.

Le bilinguisme

Vivre au Québec, et particulièrement à Montréal apporte l’avantage de cohabiter dans une société multiculturelle. En plus d’apporter une plus grande ouverture humaine, par un modèle inclusif, cette diversité favorise l’expérience de plusieurs langues. Selon un recensement fait en 2021, statistique Canada a dressé un tableau démographique arrivant à la conclusion que 41% des Montréalais étaient nés à l’extérieur du pays. On peut donc penser que plusieurs de ces familles ont une autre langue maternelle que le français et qu’ils auront la chance de voir grandir leurs enfants dans une société bilinguisme et plurilinguisme.

Nonobstant le précédent paragraphe, il est à noter que la loi sur la langue française doit s’appliquer dans les centres de la petite enfance (CPE), et que par conséquent, le français est la langue parlée au CPE Les Marmousets.

« L’apprentissage de plusieurs langues est bon pour le cerveau, cela l’est aussi pour construire une société ouverte et inclusive. »

(Lasalle, 2021)

La langue première de l’enfant
✓ Langue maternelle
✓ Langue dominante
C’est celle que l’enfant apprend avant l’âge de 3 ans et qui est majoritairement utilisée à la maison
La langue seconde
✓ Bilinguisme successif
C’est celle que les enfants apprennent après l’âge de 3 ans.
Le bilinguisme successif est un processus d’apprentissage différent.
Le bilinguisme simultané
✓ 2 langues maternelles
C’est lorsqu’un enfant apprend 2 langues et plus en même temps avant l’âge de 3 ans. Dans ce contexte, on fait souvent référence au service de garde : garderie, volet familial et CPE.

3 stades d’apprentissage pour 2 langues simultanées  

Quelques conseils pour aider votre enfant dans l’apprentissage d’une
langue seconde :

  • Lui parler dans sa langue maternelle, même si elle est différente de celle du CPE.
  • Interagir entre les membres de la famille en parlant de sa journée.
  • Échanger dans votre langue maternelle encore et encore : pointer les objets, nommer les mots, formuler des phrases, poser des questions, etc.
  • Même s’il arrive que votre enfant mélange les 2 langues ou qu’il vous réponde dans sa langue seconde, continuez de parler votre langue maternelle.
  • Faire en sorte que votre langage soit facile à comprendre : réduire le nombre de mots, renforcer les mots clés, ralentir de débit verbal et reformuler.
  • Utiliser la musique : excellent moyen pour apprendre les expressions et les phrases.

L’approche préconisée pour faciliter l’apprentissage des langues chez un enfant, est celle où chaque personne conserve sa langue qu’il utilise avec l’enfant et non celle qui alterne entre 2 langues et plus.

Le bilinguisme NE cause PAS de retard de langage.
✓ Le cerveau d’un enfant a la capacité d’apprendre plus d’une langue, entre 6-12 mois avant l’âge de 5 ans, en contexte d’immersion.

✓ Les enfants bilingues apprennent à parler au même rythme que les enfants monolingues.

✓ Aucune étude ne prouve que le retard de parole ou de langage s’aggrave si un enfant est exposé aux deux langues.

✓ S’il a déjà un retard ou un trouble de langage, il aura les mêmes difficultés dans les autres langues.

Comme parent, je me fixe des objectifs pour mieux comprendre le développement langagier de le mon enfant :

Objectifs fixés:




Ressources pour les parents : des idées de livres sur la communication et le langage

En conclusion

  • La communication sociale est un besoin humain essentiel et universel, naturellement encrée dans un contexte socioculturel.
  • Le développement du langage commence dès les premiers mois du bébé, par l’intention de communiquer.
  • La disponibilité des parents de créer un environnement propice à l’échange et aux interactions entre eux et leur bébé est une condition essentielle au langage de l’enfant.
  • Le développement du langage commence par les précurseurs à la communication. On retrouve aussi le volet réceptif et expressif.
  • Il y a 3 composantes en langage : la forme (comment on parle), le contenu (le sens du langage) et l’utilisation (pourquoi on parle).
  • Les écrans ont des impacts négatifs sur l’acquisition du langage, l’apprentissage à la lecture et bien plus.
  • L’audiologiste et l’orthoptiste sont les professionnels à consulter lorsque l’enfant n’a pas développé les étapes du développement langagier attendues.
  • Le bilinguisme ne cause pas de trouble de langage.
  • L’approche préconisée pour faciliter l’apprentissage des langues chez un enfant, est celle où chaque personne conserve sa langue qu’il utilise avec l’enfant et non celle qui alterne entre 2 langues et plus.

Vous trouverez des outils de stimulation en langage lors de la prochaine capsule-parents

Médiagraphie

Additio App. (2022). La théorie socioculturelle de Vygotsky : comment l’appliquer en classe ? consulté novembre 2023 : https://additioapp.com/fr/la-theorie-socioculturelle-de-vygotsky-comment-l-appliquer-en-classe/

Beauchemin, M. et coll. (2000). L’apprentissage des sons et des phrases : un trésor à découvrir. Hôpital Ste-Justine

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Rodriguez, M. (2023). La théorie socioculturelle du développement cognitif de Vygotsky. consulté 28 novembre 2023 : https://nospensees.fr/la-theorie-socioculturelle-du-developpement-cognitif-de-vygotsky/

Stern, S. Développement du langage de 0-2 ans : babillage, premiers mots et explosion lexicale. Laboratoire dynamique du Langage. Consulté le 2 janvier 2024 http://docplayer.fr/5728593-Developpement-du-langage-de-0-a-2-ans-babillage-premiers-mots-et-explosion-lexicale.html

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Weitzman. E. & Greenberg. J. (2008). Apprendre à parler avec plaisir. Comment favoriser le développement social et langagier des enfants dans le contexte des centres de la petite enfance. 2ième édition. Centre Hanen.

©️ 2021-2024 Caroline Venne, consultante et pédagogue spécialisée en petite enfance | Centre de la petite enfance Les Marmousets

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